vendredi 21 août 2009

Il y a des jours comme ça…

Cet été, je remarque que ma manie de photographier des bâtiments des communes les plus insignifiantes de France et de sa proche banlieue (Bretagne, Romandie, etc.) semble plus contagieuse que la fameuse H1N1. Chez mon collègue canidé, l'excellent Erdrokan¹ faisait part dès juin d'un risque de contamination. Les symptômes se sont aussi révélés en Lorraine où mon collègue bip-bip a exercé ses talents de chasseur au cours de ses congés.
Quant à moi, bien qu'ayant parcouru la France et une partie du canton de Vaud, je dois avouer que j'ai été un peu fainéant sur ce coup-là. Pourtant, que de belles contrées nous avons traversées au cours de ce mois d'août, qui plus est par ces sympathiques routes qui pénètrent au cœur des villages. Mais voilà, j'ai remarqué que ce n'était pas aisé de shooter en étant au volant de mon rutilant bolide, surtout à travers une vitre approximative de Plexiglas héritée d'un tragique passage dans le Centre. Et puis, les quelques clichés pris au vol lorsque mon compagnon se décidait à prendre le volant pour quelque temps se sont avérés décevants. Et quand la photo était bonne, il y avait déjà eu un foutographe pour lui tirer le portrait ; moi-même d'ailleurs². Bref, la récolte a été maigre et j'ai eu peur de ne pas être à la hauteur de ma réputation.

Alors, profitant des quelques jours de canicule chaleur supérieure à 20 °C qui se sont abattus sur la Bretagne, j’ai décidé d’aller me rafraîchir sur les bords de la Manche. J’avais évidemment pris la précaution de me munir de mon appareil pour immortaliser tout ce que le Nord de l’Ille-et-Vilaine compte de mairies, églises et autres monuments historiques divers. Première étape, la riante commune de Saint-Symphorien, dont l'article sur Wikipédia caractérise bien la dernière syllable du toponyme. Il faut dire que ce bourg n’a que quelques mois d’existence en tant que commune puisque il n’a été érigé en commune qu’en 2008. Voilà, pensais-je, un sujet idéal pour illustrer non seulement l’article sur la commune, mais aussi le trop peu connu [[Modifications des communes d'Ille-et-Vilaine]], voire le chapitre « évolution » de [[commune française]]. Arrivé devant ce grandiose bâtiment, symbole de la fierté saint-symphorienne retrouvée après des années d’oppression hédéenne, je sors donc mon Nikon de son étui. Et puis, la tuile : « batterie déchargée ». Il y a des jours comme ça…

1 : Excellent, le chocolat de la Bonbonnière l’est aussi. À bon entendeur…
2 : Au passage, je ne peux que me réjouir de voir que ImageAnnotator est désormais disponible sur Wikimedia Commons. Ça promet de mieux pouvoir tirer parti des images de la médiathèque en ligne.

vendredi 14 août 2009

Il n’y a pas de commune dans le canton de Vaud


On a parfois d’étranges surprises quand on revient de vacances. Il y a bien sûr l’inévitable monceau de publicités variées qui traînent dans la boîte aux lettres, les courriels abscons qui bouffent de l’espace pour vanter tel produit miracle et la douloureuse surprise de constater que l’on est partis un peu précipitamment en oubliant de faire la vaisselle. Tout ça, c’est normal et ça fait partie du jeu.

Depuis que je participe à Wikipédia, j’ai aussi une manie : faire le tour des articles de l’encyclopédie pour voir ce qui est dit des merveilleux endroits où je suis allé. Et là, surprise, aucune des communes vaudoises que j’ai parcourues n’était catégorisée. Il y a avait bien quelques communes du Lavaux classées dans la catégorie Site construit à protéger en Suisse mais celà ne me semble pas trop en phase avec le souci de classer au mieux les articles. Le premier instant de surprise passé, je me suis rendu compte que celà était le cas depuis longtemps, en tout cas depuis le passage de StefBot le soir du 14 décembre 2007 (!).

Je ne m’étonne plus des agissements étranges de bots qui semblent, tels des automates cellulaires avoir leur propre existence. Ce qui m’interpelle le plus, c’est qu’aucun membre de la très active Cabale romande ne s’en soit aperçu avant moi.

La Suisse et Wikipédia sont décidément pleines de surprises !

lundi 3 août 2009

Où c’est donc ?


Pour faire la suite de mon post précédent, je voudrais envoyer quelques fleurs à un site très utile qui s'est bien amélioré depuis peu.

En plus de catégoriser et de décrire de façon la plus complète possible lorsque je téléverse des images sur Wikimedia Commons, j'essaie également de géolocaliser mes photos. C'est sans doute un défaut de géographe de penser que le lieu fait sens. Je pense cependant que cette indication a de nombreux avantages :
  1. Un article de Wikipédia n'est pas toujours géolocalisable ; le fait d'indiquer où la photo a été prise permet de voir quelle partie d'un vaste site ou d'un élément géographique est représentée (je pense notamment aux cours d'eau, aux massifs montagneux, etc.).
  2. Donner une indication précise permet à un wiki-photographe d'aller refaire une photo du même lieu dans un contexte différent : avec une meilleure lumière, à une autre saison, lors d'un évènement particulier, après la destruction d'un bâtiment, etc.
  3. Grâce à l'extension GeoCommons de Google Maps, on se rend aisément compte des lieux d'un ville ou d'une agglomération qui mériteraient d'être mieux couverts (voir cet exemple).
Hélas, mon appareil photographique n'est pas doté d'un GPS intégré et il me faut localiser les clichés après coup. On a vite fait le tour des sites qui retrouver aisément les coordonnées du lieu où se trouve. Google Maps permet d'avoir une bonne définition de photos aériennes, mais il ne dispose pas de système indiquant les coordonnées du lieu et je pense que la projection choisie ne respecte pas tout à fait le Lambert II en usage en France. Google Earth permet d'avoir les ccordonnées d'un point mais n'aime guère mon Ubuntu et ça plante très vite.

Il reste donc le Géoportail de l'IGN. Premier défaut du site : il est franco-centré mais ça ne me pose guère de problème pour 99 % des photos que je fais. Deuxième défaut, la qualité des photos aériennes est moins bonne que celle de Gougueule mais on réussit quand même à se répérer, surtout que la définition est la même pour l'ensemble du territoire.
Le troisième défaut qui existait jusqu'alors était l'extrême difficulté à se repérer en ville. Le meilleur niveau de définition des cartes était alors le 1/25 000 : idéal en campagne pour repérer et nommer telle chapelle ou tel château mais bien peu utile en ville. Heureusement, l'Institut géographique national a décidé d'ajouter une couche de plan de villes, ce qui permet de gagner considérablement en rapidité de repérage. Encore plus fort depuis quelques jours, la page d'acueil permet de se rendre directement à une adresse définie en remplissant la bonne case.

Je n'ai toujours pas l'intention de faire l'acquisition d'un GPS pour localiser avec une précision fine (et àmha inutile) mes photos. Je suis de ceux qui pensent que rien ne remplace une bonne carte.

L’Helvétie pour les lanternes


C’était il y a quelques jours. Sur le canal IRC de wikipedia, un contributeur faisait part de sa prochaine installation au pays des montagnes, des banques et du Rivella. Voilà, me disais-je l’occasion de faire partager les indispensables connaissances de base sur la confédération helvétique. Évidemment, il y a de très bons articles sur Wikipédia qui permettent de faire le tour de la question ; la communauté romande est particulièrement efficace sur le projet et ils ont déjà commis de nombreux articles de référence. Cependant, ce n’est sans doute pas suffisant pour qui est amené à habiter dans le pays et, grâce à mon camarade Ludo, j’ai découvert beaucoup plus pertinent pour connaître vraiment le pays : la Leçon de géographie suisse de Marie-Thérèse Porchet née Bertholet. Un must que je vous laisse découvrir :



Cette vidéo m’a donné l’idée d’aller voir ce que notre encyclopédie disait de la riante cité de Porrentruy (Pruntrut en Schwyzerdütsch).
Première surprise : l’interwiki nous apprend que les germanophones ont sobrement intitulé leur article [[Porrentruy]], ce qui m’a rappelé une polémique passée sur le titrage des articles en langue originale (cf. infra). Bref…
Deuxième surprise : l’article ne comprend aucune image ! Diantre, me dis-je, y aurait-il encore une ville suisse qui ait échappé aux sagaces objectifs des wiki-photographes ? Je me rends alors sur Wikimedia Commons pour voir s’il n’y aurait pas quelque image à dénicher pour illustrer l’article. Je ne m’attendais pas à trouver grand chose vu qu’il n’y avait sur l’article de Wikipédia aucun lien vers Commons. Et là, je suis tombé de haut : non seulement, il y avait une [[category:Porrentruy]] en bonne et due forme, mais, en plus, elle correctement remplie : 32 photos et images d’archive, sans compter celles du château.

En explorant un peu, je me suis rendu compte que la plupart des photos avaient été prises par un seul contributeur qui c'était en fait contenté de légender ses œuvres par un sobre : « Porrentruy en canton du Jura, Suisse » (en allemand, anglais et français, des fois qu’on soit mal-comprenant). Aucune autre catégorie n'a été rajoutée que « Porrentruy » et les titres des photos sont de simples numéros. Aucune erreur ne nécessitant un avertissement cependant : la source et la licence sont indiquées, les titres des photos ne reprennent pas le nom de fichier donné par l'appareil et les photos sont décrites et catégorisées. Du point de vue commonsien, l’essentiel est là ; rien à redire. Pourtant, ce contributeur, comme des milliers d’autres dans la médiathèque en ligne, semble oublier que l’intérêt de Commons, c’est de mettre à disposition des fichiers correctement décrits pour qu’ils soient réutilisés dans les autres projets. Et comment les utiliser si aucune description digne de ce nom ne les accompagne ? Ce genre de comportement est-il plus nuisible finalement que ces newbies qui reprennent des photos d’autres sites en faisant fi du droit d’auteur ?

Dans quelques jours, nous partons pour quelques vacances en Suisse. Comme d’habitude, mon appareil sera mis à contribution. Pour suppléer ma mémoire et celle de mon ami, je noterai sur mon petit carnet les infos nécessaires à ce que nos photos d’intérêt éducatif soient réutilisables. Sinon, quel serait l’intérêt de les partager sur Commons ?